Avant d'atteindre son point culminant avec l'attaque de ce jeudi, l’escalade de tension dans la région du Donbass s'est traduite par une augmentation de la mobilisation de soldats russes et ukrainiens sur le terrain. Des millions de personnes pourraient être déplacées en raison de ce conflit.

200 000

Nombre de soldats russes déployés aux frontières de l’Ukraine, selon les autorités américaines. Avant l’envoi de ces troupes par le président Vladimir Poutine, près de 32 000 membres de forces séparatistes opéraient déjà dans les régions de Donetsk et de Lougansk, selon le quotidien britannique The Guardian.

200 000 

Nombre de réservistes que compte l’Ukraine, en plus des 147 000 membres des forces armées ordinaires, selon The Guardian. Mardi, les autorités ukrainiennes ont annoncé faire appel à tous les membres de l’armée de réserve âgés de 18 à 60 ans, pour un service d’une durée maximale d’un an.

Près de 100 % 

Proportion des soldats russes aux frontières de l’Ukraine en position d’attaque, selon ce qu’a indiqué un responsable de la Défense américaine, sous le couvert de l’anonymat.

PHOTO MAXAR TECHNOLOGIES, VIA REUTERS

Troupes russes à Kupino, en Russie

David contre Goliath

L’Ukraine seule ne pourrait tenir tête à l’armée russe, croit Pierre Jolicœur, professeur de science politique au Collège militaire royal du Canada, « mais elle peut résister pendant quelques semaines ». Les autorités font appel à des réservistes et arment les citoyens, rappelle l’expert. Un conflit infligerait tout de même des pertes aux Russes. « Mais c’est David contre Goliath. La Russie est maintenant au sommet de ses capacités militaires. »

5 millions

Nombre de personnes risquant d’être déplacées en raison du conflit déclenché par la Russie, selon l’ambassadrice des États-Unis à l’ONU, Linda Thomas-Greenfield.

Tenir compte de la météo

Selon plusieurs experts cités par le quotidien The Guardian, les troupes russes ne sont pas suffisamment équipées pour faire face au froid hivernal. À l’inverse, un redoux pourrait aussi être problématique. « Tout dépend du terrain sur lequel on opère. Si c’est pareil comme en Russie [de l’autre côté de la frontière], ça pourrait devenir très boueux », explique Ferry de Kerckhove, ancien diplomate canadien et professeur à l’École d’affaires publiques et internationales de l’Université d’Ottawa.

Miser sur l’effet de surprise

Selon Pierre Jolicœur, la Russie avait intérêt à agir « plutôt tôt que tard ». « S’ils prenaient trop leur temps, ils permettaient aux forces ukrainiennes de se préparer. Les Ukrainiens savaient que ce jour [celui de l’invasion] allait arriver. Depuis 2014, ils s’entraînent de façon très sérieuse. »

Avec l’Agence France-Presse