(Édimbourg) La première ministre écossaise Nicola Sturgeon a assuré mercredi qu’une victoire de son parti indépendantiste aux élections locales du 6 mai mènerait à un nouveau référendum d’autodétermination dans la nation britannique.

« Il y aura un nouveau référendum d’indépendance si le peuple écossais vote pour un nouveau référendum d’indépendance », a déclaré la dirigeante indépendantiste devant le Parlement écossais à Édimbourg.

PHOTO ANDY BUCHANAN, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

La première ministre de l’Écosse, Nicola Sturgeon, durant le période des questions au Parlement à Édimbourg, le 18 mars 2021.

Mise en cause pour sa gestion des accusations d’agressions sexuelles contre son prédécesseur Alex Salmond, finalement blanchi par la justice, Nicola Sturgeon a survécu à une motion de défiance mardi.

Exonérée par un rapport indépendant de toute violation du code de conduite ministériel, Nicola Sturgeon met le cap sur les élections. Elle espère décrocher une majorité telle au Parlement local qu’elle rendrait intenable le refus du gouvernement de Boris Johnson d’une nouvelle consultation.

Devant une commission parlementaire mardi, Boris Jonhson a réaffirmé son refus, arguant qu’un tel vote, sur un sujet aussi « toxique » et qui sème la « division » ne peut se tenir qu’une fois par génération.

En 2014, les Ecossais avaient décidé à 55 % de rester au sein du Royaume-Uni.

Référendum après la pandémie

Lundi, le gouvernement écossais a publié son avant-projet de loi pour un nouveau référendum d’indépendance après la pandémie.

Selon ce texte, il reviendrait au Parlement écossais de trancher sur la date à laquelle se tiendrait le vote, dont le gouvernement local pense qu’il devrait avoir lieu après la crise sanitaire.

La question posée « l’Écosse doit-elle devenir un pays indépendant ? » resterait la même qu’en 2014.

Le Brexit, contre lequel les Écossais avaient voté à 62 % en 2016, a depuis changé la donne et fait pousser des ailes aux velléités d’indépendance.

Dans les sondages, les déchirements entre la dirigeante et son prédécesseur ont conduit à un affaissement du soutien au parti de Nicola Sturgeon, le SNP, et à l’indépendance, qui garde néanmoins un très léger avantage.