(Moscou) Le président russe Vladimir Poutine a renouvelé jeudi son soutien au régime biélorusse d’Alexandre Loukachenko visé par des sanctions occidentales, une alliance symbolisée par la signature d’accords visant à renforcer l’intégration économique entre leurs pays.

« Nous avons l’intention de résister ensemble contre les tentatives d’ingérence dans les affaires intérieures de nos pays souverains », a déclaré M. Poutine lors d’un appel en visioconférence avec M. Loukachenko.

« La Russie, bien entendu, continuera d’apporter son aide au peuple frère de la Biélorussie. Il n’y a aucun doute à ce sujet », a-t-il insisté.

Le chef de l’État russe s’exprimait lors d’une cérémonie célébrant la signature de 28 accords, notamment économiques, ayant pour but à rapprocher encore les deux pays sous la houlette de Moscou.

Ces accords visent, selon M. Poutine, à « mettre en place une stratégie macroéconomique coordonnée » en harmonisant par exemple certaines règles en matière d’imposition et de crédit, ou encore dans les secteurs de l’énergie, de l’agriculture et de l’industrie.

M. Loukachenko, qui dirige la Biélorussie d’une main de fer depuis 1994, a remercié M. Poutine pour son appui, estimant que « les pressions extérieures inédites représentent un test majeur pour la solidité des relations entre nos pays ».

Même si leurs relations n’ont pas toujours été faciles, M. Poutine est aujourd’hui le principal soutien de M. Loukachenko, dont le régime est isolé diplomatiquement depuis sa réélection très controversée l’an dernier.

Les États-Unis et l’Union européenne ont infligé des sanctions au régime biélorusse pour punir la répression brutale de manifestations d’envergure qui ont éclaté pour contester le résultat du scrutin.

Minsk, qui a coupé les liens avec plusieurs capitales occidentales – en contraignant par exemple l’ambassadeur français au départ le mois dernier –, résiste à ces sanctions grâce à l’appui politico-militaire et financier de Moscou.  

M. Loukachenko accuse les gouvernements occidentaux d’avoir fomenté les manifestations contre lui dans l’espoir de provoquer une révolution afin de déstabiliser un allié fidèle de la Russie.