(Ljubljana) La Slovénie a suspendu par précaution mercredi l’utilisation du vaccin Janssen contre la COVID-19 produit par le laboratoire pharmaceutique américain Johnson & Johnson après le décès d’une femme de 20 ans.

« Nous arrêtons temporairement jusqu’à ce que tous les détails liés à ce cas soient éclaircis », a annoncé le ministre de la Santé Janez Poklukar à la presse à Ljubljana.  

Selon Bojana Beovic, qui dirige le groupe d’experts conseillant le gouvernement, « il pourrait y avoir un lien indésirable entre le décès et la vaccination ».  

Plus tôt, des médias slovènes s’étaient fait l’écho du cas d’une femme de 20 ans, hospitalisée lundi dans un état grave, quelques jours seulement après avoir reçu une dose du vaccin unidose de Johnson & Johnson.  

Hémorragie cérébrale et caillots sanguins

Elle a succombé à une hémorragie cérébrale et à des caillots sanguins dans la nuit de mardi à mercredi.  

Un décès a déjà été lié par le passé à ce vaccin en Slovénie où la vaccination obligatoire entre en vigueur dans la fonction publique vendredi 1er octobre, poussant un nombre croissant de personnes à se faire vacciner.  

Avec 47 % de la population vaccinée, ce pays de deux millions d’habitants affiche un taux de protection inférieur à la moyenne de l’Union européenne (64 %).  

Mercredi soir, des manifestants, dont le père de la jeune fille selon des médias, se sont rassemblés dans la capitale par milliers afin de dénoncer la politique sanitaire actuelle.  

Ils ont bloqué un axe routier et les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogène pour les disperser.

Mi-septembre, la police slovène avait déjà dispersé au canon à eau et au gaz lacrymogène des milliers de manifestants qui protestaient à Ljubljana pour les mêmes raisons.