(Athènes) La Grèce néglige les besoins éducatifs de milliers d’enfants dans les camps de réfugiés et de migrants et ailleurs, ont dénoncé mercredi deux ONG de défense des droits humains mercredi dans un rapport.  

Le Conseil grec pour les réfugiés et l’ONG Save the Children estiment que plus de 20 000 enfants sont concernés et que la situation s’est dégradée à cause de la pandémie de COVID-19.

Les ONG jugent le nombre d’enfants réfugiés scolarisés « scandaleusement bas », à cause de manques de personnel et de transports et de l’hostilité des populations locales.

Moins de 15 % des enfants vivant dans les camps de réfugiés sont formellement scolarisés, tandis que plus d’un tiers des enfants afghans et irakiens ne sont jamais allés à l’école, selon le rapport.

Les mesures prises pour contenir la propagation de la COVID-19, dont des restrictions de mouvement dans les camps, ont aggravé la situation.

Les enfants grecs ont eu recours à l’école à distance l’an dernier, mais les enfants vivant dans les structures d’hébergement de réfugiés ont été totalement exclus de ce système, par manque de connexions internet et d’ordinateurs.

Pour Daniel Gorevan, de Save the Children, la Grèce a un problème chronique de scolarisation des enfants réfugiés : « Même avant la COVID-19, moins d’un tiers des enfants réfugiés et migrants étaient réellement inscrits et allaient à l’école ».

En 2020, l’UE a alloué 7,5 millions d’euros à la Grèce pour l’éducation des enfants réfugiés, ont rappelé les ONG.

Contacté par l’AFP, le ministère des Migrations n’a pas répondu.