(Édimbourg) Le gouvernement écossais a publié vendredi un nouveau projet de loi pour dépénaliser le blasphème, plus de 175 ans après les dernières poursuites de ce chef.

Pour Édimbourg, le maintien de cette infraction dans la loi de lutte contre la haine et les discriminations, « ne reflète plus le genre de société dans laquelle nous vivons ».

Le ministre de la Justice Humza Yousaf a déclaré que la loi serait modernisée et couvrirait désormais les discriminations basées sur l’âge, le handicap, l’origine, la religion et l’orientation sexuelle.

« En créant des lois fortes, le Parlement enverra un message fort » selon lequel ce type d’actes ne « seront pas tolérés », a-t-il ajouté.  

Le projet de loi a été applaudi par Humanists UK, association qui milite contre la loi sur le blasphème depuis 2015.

« Les humanistes ont appelé les gouvernements à abroger les lois comme celle-ci par solidarité avec les victimes des lois d’oppression sur le blasphème dans le monde entier », a déclaré son directeur général Andrew Copson.

Si la loi était votée, l’Écosse prendrait la voie d’une foule de pays, dont le Danemark, le Canada, la Grèce et l’Irlande, à dépénaliser le blasphème.

La dernière affaire de blasphème en Écosse visait le libraire Thomas Paterson, pour avoir « exhibé des pancartes de nature profane » sur sa vitrine en 1842.

L’Angleterre et le Pays de Galles ont abandonné leurs lois réprimant le blasphème en 2008.