La crise des « gilets jaunes » montre que les Français ont compris que leur président Emmanuel Macron était « un produit de laboratoire » pour maintenir le système en place, a déclaré Matteo Salvini, homme fort du gouvernement italien et patron de l'extrême droite de la péninsule.

« Que Macron ait été un produit de laboratoire inventé pour bloquer l'unique changement qui se profilait à l'horizon me semble désormais évident », a déclaré M. Salvini, sans évoquer toutefois de façon explicite son alliée française, Marine Le Pen.

« Je rappelle qu'il y a encore quelques mois, Macron était le champion de la nouvelle Europe pour toute la gauche italienne. C'était le nouveau génie de l'Europe, le nouveau sauveteur de l'Europe... Ils se sont encore trompés », a-t-il ajouté lors d'une rencontre avec la presse étrangère à Rome.  

« Je comprends très bien les motivations économiques, sociales et culturelles qui sont à la base d'un mouvement dont j'espère qu'il atteindra des objectifs concrets », a déclaré M. Salvini, tout en condamnant « toute forme de violence ».

« Quand on lance des cocktails Molotov contre les forces de l'ordre, je suis du côté des forces de l'ordre et quand on fait des barricades incendiaires en pleine rue, je suis de l'autre côté à les attendre », a-t-il assuré.

Devant des milliers de partisans réunis samedi à Rome, il avait déjà lancé : « Qui sème la pauvreté récolte les manifestations, qui sème les fausses promesses récolte la réaction des périphéries et des campagnes ».

M. Macron doit prononcer lundi soir une allocution capitale, après avoir consulté les forces vives du pays, afin de tenter de dénouer la crise des « gilets jaunes », la pire depuis le début de son quinquennat.