L'agence pharmaceutique européenne a recommandé vendredi l'approbation d'un premier vaccin contre la fièvre dengue, même si une poursuite intentée aux Philippines prétend que le produit est possiblement responsable de trois morts.

L'Agence européenne des médicaments a indiqué vendredi qu'elle adopte une « opinion positive » du vaccin Dengvaxia, qui a été développé par la firme pharmaceutique française Sanofi. Il s'agit du premier vaccin mondial contre la dengue, une maladie qui frappe près de 100 millions de personnes chaque année.

Cette fièvre propagée par les moustiques est présente en Amérique du Sud, en Amérique latine, en Afrique et ailleurs. Ses symptômes incluent des douleurs articulaires, des nausées, des vomissements et une irritation de la peau. Les cas les plus graves peuvent causer des problèmes respiratoires, des hémorragies et une défaillance des organes.

On ne dispose d'aucun traitement spécifique contre la dengue et aucun autre vaccin n'est offert sur le marché.

Plus tôt cette année, l'Organisation mondiale de la Santé a prévenu que ce vaccin doit être utilisé de manière « beaucoup plus sécuritaire » et qu'il devrait être administré principalement aux gens qui ont déjà eu la dengue. L'utilisation du vaccin est autorisée dans une vingtaine de pays.

Sanofi avait précédemment indiqué que les gens n'ayant jamais eu la maladie étaient plus à risque de problèmes graves après avoir été vaccinés. Les Philippines ont suspendu leur campagne nationale de vaccination après cette annonce.

Les autorités philippines ont annoncé en février que le vaccin était potentiellement lié au décès de trois personnes qui ont succombé à la fièvre même si elles avaient été vaccinées.