Les employés municipaux grecs ont voté jeudi la fin d'une grève de onze jours qui a fait s'amonceler les poubelles dans tout le pays, par des températures frôlant les 40 degrés Celsius.

L'arrêt du mouvement a été décidé par le syndicat des employés municipaux POE-OTA à l'issue d'un nouveau débrayage de 24 heures observé jeudi en baroud d'honneur. À l'appel du syndicat, plus d'un millier de personnes ont manifesté en fin de matinée dans le centre d'Athènes.

Le bras de fer, qui a fait crouler sous les ordures tous les grands centres urbains, même si des collectes étaient organisées dans les quartiers les plus touristiques, avait été lancé par les quelque 5000 éboueurs contractuels menacés de licenciements.

Ils ont finalement obtenu du Premier ministre grec Alexis Tsipras la promesse d'une reconduction provisoire de leurs contrats dans l'attente du lancement d'un concours pour des embauches à durée indéterminée, ainsi que des garanties pour que leur expérience soit valorisée dans le cadre de ce recrutement.

Le porte-parole du gouvernement Dimitris Tzanakopoulos avait accusé mercredi le principal parti d'opposition, Nouvelle-Démocratie (droite) d'avoir incité à la poursuite du mouvement en dépit de ces avancées, consenties mardi.

La fin du mouvement, qui a plongé des quartiers entiers dans la puanteur, intervient alors que selon la météo, le pays doit traverser ce week-end une vague de chaleur, avec des pointes jusqu'à 44 degrés, et que la saison touristique bat son plein.

Le problème de collecte des ordures en Grèce est récurrent en raison du recours généralisé aux contractuels et du gel des embauches, dus à la crise.