Le premier ministre David Cameron a emmené jeudi le président chinois Xi Jinping, en visite d'État, dans un pub traditionnel britannique pour une bière et un fish and chips.

Les deux dirigeants, en costume mais sans cravate, ont été vus en train de boire un peu gauchement leurs pintes de bière dans le pub The Plough à Cadsden, un établissement proche de la résidence du chef du gouvernement britannique à Chequers, au nord-ouest de Londres.

«Je suis allé à The Plough à Cadsden pour une pinte de bière et un fish and chips avec le président chinois Xi», a ensuite twitté M. Cameron, avec une photo de lui en train de parler au numéro un chinois devant un mur de briques sur lequel étaient accrochés des fusils de chasse.

Le propriétaire du pub, Steve Hollings, a déclaré à l'AFP que les deux hommes avaient discuté pendant trois quarts d'heure environ et avaient été «extrêmement amicaux» au cours de leur visite.

Ils ont pris «de la bière traditionnelle anglaise» et «le fish and chips traditionnel anglais», a précisé M. Hollings, qui s'est dit «absolument enchanté» de leur venue.

Le Sunday Times a affirmé que cette visite au pub était une idée de M. Xi. Selon une source cité par le journal et impliquée dans les négociations qui l'ont rendue possible, «cela fait partie du fait que le président se voit comme un homme du peuple».

The Plough, un établissement créé au XVIe siècle, a souvent reçu des hôtes de marque.

L'atmosphère s'y était révélée un peu trop relaxante pour David Cameron lors d'une précédente visite en 2012 avec son épouse Samantha: le couple était reparti en oubliant dans l'établissement leur fille âgée de huit ans.

Les Cameron n'avaient réalisé qu'en rentrant à leur domicile que leur fille n'était pas avec eux et étaient revenus la chercher quinze minutes plus tard.

M. Cameron a d'ailleurs mentionné l'incident jeudi. «Aujourd'hui je ne laisse pas ma famille ici», a-t-il plaisanté alors qu'il bavardait avec des clients du pub en compagnie de M. Xi.

Le président chinois effectue une visite d'État en Grande-Bretagne centrée sur l'économie, qui s'est traduite par la signature de près de 40 milliards de livres (75 milliards $) de contrats.