Le responsable d'une prison du nord de la France a été libéré «sain et sauf» mercredi, après avoir été pris en otage pendant près de trois heures par un «détenu particulièrement dangereux», a-t-on appris de source officielle.

«À 14 h 20 (8 h 20, heure de Montréal), la prise d'otage du directeur adjoint du centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil s'est achevée. Elle avait commencé à 11 h», a annoncé l'administration pénitentiaire.

Des équipes spéciales de l'administration pénitentiaire s'étaient rendues sur place, ainsi que des éléments du Raid, unité d'élite de la police. Reddition ou intervention des forces de l'ordre, les circonstances exactes de la fin de la prise d'otage n'ont pas été précisées.

«Le directeur adjoint n'a subi aucune violence physique. Il a immédiatement été pris en charge», a ajouté la direction de la prison, précisant que le «preneur d'otage s'est rendu et va être placé en garde à vue».

Ce détenu d'origine guadeloupéenne (île française dans les Caraïbes) de 34 ans, Fabrice Boromée, avait pris en otage le directeur adjoint de cette centrale ultra-sécurisée située près de Lens, non loin de la frontière belge, en fin de matinée.

«Cette prise d'otage s'est faite à l'occasion d'un entretien entre le directeur adjoint de l'établissement et cette personne détenue», selon le procureur local.

L'assaillant a menacé le directeur adjoint à l'aide d'un couteau de cantine qui avait été aiguisé», a-t-il ajouté.

Le détenu a fait part de sa volonté d'être transféré dans un autre établissement, sans en préciser le lieu, a indiqué le procureur.

Condamné à 28 ans de prison, le preneur d'otage est «très connu sur le circuit pénitentiaire», où il a fréquenté plus de dix établissements, et exige régulièrement de purger sa peine en Guadeloupe.

Le centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil a été mis en service en mars 2015, et est destiné à accueillir des détenus difficiles ou condamnés à de longues peines. Il héberge 51 détenus pour une capacité de 203 places. L'établissement compte actuellement 234 personnels pénitentiaires, selon l'administration du centre.