Les trois Néerlandais qui avaient été enlevés dimanche par des hommes armés dans une région pétrolifère du sud du Nigeria ont été libérés, a confirmé samedi soir le ministère néerlandais des Affaires étrangères.

«Je peux confirmer qu'ils ont été libérés et qu'ils sont sains et saufs», a assuré à l'AFP une porte-parole du ministère, Johanne Doornewaard, ajoutant que l'ambassadeur des Pays-Bas dans le pays était en route vers le Delta du Niger, où l'enlèvement avait eu lieu.

Sunny Ofehe, un activiste écologiste nigérian, qui les accompagnait au moment de l'enlèvement, mais qui avait été libéré en début de semaine, avait annoncé une heure plus tôt leur libération à la télévision publique néerlandaise NOS.

Le porte-parole du ministère a indiqué n'avoir «aucune information» sur un possible paiement de rançon ou sur quand leur retour aux Pays-Bas était prévu.

Les trois Néerlandais et les deux Nigérians qui les accompagnaient, dont M. Ofehe, avaient été enlevés dans le delta du Niger alors qu'ils se rendaient dans un hôpital construit par le géant pétrolier américain Chevron. Ils travaillaient ensemble sur un projet de magazine sur le Nigeria.

L'un des Néerlandais est un réalisateur de documentaires, selon la chaîne néerlandaise NOS. Les deux autres, un homme et une femme, travaillent pour l'imprimerie néerlandaise Gerrits&Leffers, selon cette entreprise.

Des dizaines d'expatriés ont été kidnappés dans le passé dans la région instable du delta du Niger, et la majorité d'entre eux ont été relâchés après le versement d'une rançon.

À cause des risques d'enlèvements dans cette région, les employés du secteur pétrolier sont toujours accompagnés d'une escorte armée pour se déplacer, ce qui n'est pas le cas des journalistes et des employés de la société civile notamment.