La Russie commémore lundi les 70 ans de la levée du blocus nazi de Leningrad (nom soviétique de Saint-Pétersbourg), un épisode particulièrement dramatique de la Deuxième Guerre mondiale, qui a fait plus d'un million de morts de la faim.

Le président Vladimir Poutine, né après la guerre mais qui a révélé en 2012 que son frère aîné était mort en bas âge à Leningrad lors du siège, s'est rendu dans sa ville natale pour participer aux commémorations.

«Il est de notre devoir de faire en sorte que (...) l'on se souvienne, dans notre pays et à l'étranger, de cette tragédie, du courage et de l'héroïsme du peuple soviétique et des habitants de Leningrad», a-t-il déclaré lors d'une rencontre avec des vétérans, selon l'agence Ria Novosti.

M. Poutine a déposé des fleurs au mémorial du cimetière Piskarevskoïé.

Plus de 1500 militaires ainsi que des chars de l'époque T-34 et des complexes modernes «Iskander» ont participé lundi matin à une parade en mémoire de la levée du blocus.

Depuis quelques jours, une rue en plein centre de Saint-Pétersbourg s'est transformée en musée à plein air du blocus.

Des voitures de l'époque, des tramways, des canons antiaériens, des sacs de sable ainsi que des photos, des affiches et des annonces de l'époque du siège reconstituent l'atmosphère de l'époque.

Sur un grand écran on peut voir la chronique de la défense de Leningrad.

«C'est très bien que l'on puisse montrer tout cela aux enfants. Il doivent connaitre leur histoire», a dit à l'AFP Natalia Zvereva, venue avec son petit enfant.

«Ma grand-mère qui a survécu au siège était dans l'incapacité d'en parler», a déclaré Sergueï Stepanenko, 45 ans.

En près de 900 jours de siège, Leningrad encerclée par la Wehrmacht a perdu plus des deux tiers de ses habitants et subi des dégâts matériels considérables. Les victimes civiles mourraient de faim, de froid et d'épuisement, ainsi que et des bombardements.