Les chefs de gouvernement de la Serbie et du Kosovo, Ivica Dacic et Hashim Thaçi, «sont parvenus à un accord sur l'énergie et les télécommunications» dimanche à Bruxelles, a annoncé la chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton.

Les deux dirigeants, qui se sont rencontrés en présence de Mme Ashton, ont également pris «des décisions importantes pour assurer des élections justes avec la plus grande participation possible» lors du scrutin municipal du 3 novembre au Kosovo, menacé de boycott par la minorité serbe vivant au nord du territoire kosovar, a ajouté la responsable européenne, citée par un communiqué.

«Les Premiers ministres sont convenus que le groupe de travail sur les élections dirigé par l'OSCE se réunira les prochains jours pour mettre en oeuvre rapidement les décisions prises ce soir», a-t-elle ajouté.

Menant depuis deux ans le «dialogue» entre Belgrade et Pristina, Catherine Ashton avait échoué à décrocher ces avancées lors de la précédente réunion des deux parties à Bruxelles, le 27 aôut.

En matière d'énergie et de télécommunications, l'accord porte sur «toutes les questions qui étaient en suspens», selon une source diplomatique.

Les Kosovars veulent obtenir un indicatif téléphonique indépendant pour le Kosovo, qui utilise actuellement celui de la Serbie, tandis que Belgrade entend maintenir ses opérateurs de téléphonie mobile nationaux dans le nord.

Dans le domaine de l'énergie, le Kosovo insiste sur un système autonome d'approvisionnement en électricité, alors que Belgrade désire maintenir la présence de sa propre compagnie de distribution d'électricité dans le nord.

Sur la tenue des élections, «tout a été fait pour assurer un bonne participation», selon la même source diplomatique. Elle a relevé que plusieurs listes serbes s'étaient finalement enregistrées le 4 septembre, date limite pour se présenter au scrutin.

Le bon déroulement des élections municipales fait partie des engagements de l'accord signé en avril sur la normalisation entre Belgrade et Pristina, qui donne un certain degré d'autonomie à la région nord de ce territoire, limitrophe de la Serbie et sur laquelle Pristina n'exerce pratiquement aucun contrôle.