L'une des deux Suédoises qui accusent de viol le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, a demandé mercredi à son gouvernement de «mettre la pression» sur l'Équateur pour s'assurer qu'il soit livré à la Justice suédoise.

«La Suède doit mettre la pression sur l'Équateur pour qu'Assange soit remis à la Suède», écrit Me Elisabeth Massi Fritz, qui a récemment repris le dossier d'une des plaignantes, dans un communiqué.

«Les spéculations dans les médias ont été nombreuses et directement erronées. (...) Il ne s'agit pas d'une forme quelconque de conspiration comme certains médias l'ont affirmé. Ma cliente est plaignante et en même temps victime», a-t-elle poursuivi.

En 2010, deux jeunes femmes ont porté plainte contre l'Australien pour viol et agression sexuelle dans la région de Stockholm.

Depuis juin 2012, Julian Assange est réfugié à l'ambassade d'Équateur à Londres afin d'échapper à un mandat d'arrêt européen émis par la Suède. Il clame son innocence et affirme que s'il est envoyé en Suède, il risque à terme d'être extradé vers les États-Unis, dont WikiLeaks avait publié en 2010 une masse de documents militaires et diplomatiques confidentiels. Il craint d'y encourir la peine de mort ou la prison à vie.

«Je peux constater que les affirmations d'Assange sur une extradition vers les États-Unis (...) sont simplement une manière de contourner les systèmes et les lois des différents pays pour échapper à la responsabilité des actes dont il est aujourd'hui soupçonné», a ajouté Me Massi Fritz.

Dans cette affaire, la Suède attend l'application par la Grande-Bretagne du mandat d'arrêt. Le gouvernement ne souhaite pas interférer dans la procédure, et la Justice exclut d'interroger M. Assange ailleurs qu'en Suède.

En avril, l'autre plaignante avait confié par écrit les épreuves qu'elle avait subies, s'exprimant pour la première fois publiquement sur cette affaire, d'après les médias suédois.