Le premier ministre britannique David Cameron a appelé jeudi à Ottawa la zone euro à s'attaquer d'urgence à son endettement pour trouver une solution à la crise actuelle.

«Ce n'est pas une récession cyclique traditionnelle, mais une crise de la dette», a-t-il souligné devant le parlement canadien, et donc «les recettes économiques habituelles ne sont pas utilisables».

Les pays de la zone euro doivent «montrer qu'ils ont la volonté politique de faire le nécessaire pour assurer la stabilité du système», a-t-il poursuivi, reprenant les grandes lignes de la lettre commune de six pays du G20 (Canada, Australie, Corée du Sud, Indonésie, Mexique et Royaume-Uni) publiée jeudi par Londres.

Il considère que le «coeur du problème» est «le haut niveau d'endettement dans de nombreux pays de la zone euro», et préconise notamment le renforcement des banques «pour qu'elles aident la reprise au lieu de la mettre en danger».

«En même temps, nous ne pouvons remettre à plus tard le problème fondamental du manque de compétitivité dans plusieurs pays de la zone euro», a-t-il souligné.

Enfin, «une crise globale ne peut être résolue par des pays agissants chacun tout seul» et il faut «augmenter la demande globale, les pays ayant des surplus dépensant plus pour aider les pays en déficit à accroître leurs exportations et à accélérer leur croissance», a observé M. Cameron.

Auparavant, il a couvert le Canada de compliments, sur sa «rigueur éthique et son leadership politique», sur les hautes technologies développées par ses entreprises et sur la bonne tenue de l'économie canadienne et évoqué les mérites des forces armées canadiennes dans les différents conflits auxquels elles ont participé aux côtés des Britanniques.