Quelque 21,4 millions d'électeurs français sont appelés dimanche à élire 2026 conseillers généraux, soit la moitié d'entre eux dans tous les départements sauf à Paris, lors du premier tour des cantonales, dernier scrutin au suffrage universel avant la présidentielle de 2012.

Actuellement, la gauche est majoritaire dans 58 départements, la droite dirigeant les autres. Dans une vingtaine de départements, les majorités sont fragiles, à moins de cinq sièges, et pourraient basculer.

Pour les partis, c'est la dernière occasion de mesurer leurs forces 13 mois avant l'échéance de 2012. Le PS vise de nouvelles victoires électorales après les européennes de 2009 et les régionales de 2010. La majorité souligne l'enjeu local de ces élections pour faire oublier les mauvais sondages de l'exécutif national.

Les écologistes, qui comptent actuellement de 24 conseillers généraux,  veulent en doubler le nombre. Le Parti communiste défend les deux présidences de département qu'il détient encore, Val-de-Marne et Allier. Quant au Front national, qui n'a actuellement aucun siège de conseiller général mais dont la nouvelle présidente Marine Le Pen est la vedette des derniers sondages, il a peu de chance d'en remporter, étant desservi par le mode de scrutin, majoritaire à deux tours.

Nouveauté cette année, le seuil pour accéder au deuxième tour a été relevé à 12,5% des inscrits, contre 10% précédemment, ce qui réduira considérablement le nombre de triangulaires.

Les conseillers généraux seront remplacés, à partir de 2014, par les conseillers territoriaux, qui siègeront aussi à la région. Toutefois, la gauche a annoncé qu'en cas de victoire en 2012, elle renoncerait à la création de ce nouvel élu.

Ce scrutin, pour lequel une forte abstention est redoutée, intervient alors que la France vient d'engager une action militaire contre les forces pro-Kadhafi en Libye en application d'une résolution de l'Onu. Une initiative clairement poussée par Nicolas Sarkozy que le PS a saluée samedi.