Londres a annoncé vendredi «étudier d'urgence les mesures de sécurité» à prendre concernant le fret en provenance du Yémen, après la découverte d'un colis suspect dans un avion cargo reliant le Yémen aux États-Unis, lors d'une escale dans un aéroport régional britannique.

«Nous étudions d'urgence les mesures de sécurité, qui doivent être prises en ce qui concerne le fret en provenance du Yémen», a déclaré vendredi soir la ministre britannique de l'Intérieur Theresa May dans un communiqué.

«La sécurité reste ma priorité numéro un. Nous travaillons avec nos collègues étrangers et continuerons de le faire», a-t-elle assuré.

«À ce stade, il n'y a rien qui suggère qu'un site était visé en Grande-Bretagne», a-t-elle ajouté, rappelant que les vols directs entre le Yémen et la Grande-Bretagne étaient suspendus depuis janvier 2010.

Selon une source au ministère de l'Intérieur, l'avion qui transportait le colis suspect aurait fait escale dans un autre aéroport avant d'atterrir en Grande-Bretagne.

Le paquet en question, intercepté au cours d'une escale à l'aéroport régional britannique de l'East-Midlands (au centre de l'Angleterre), contenaient des explosifs, a affirmé le président américain Barack Obama au cours d'une allocution faite à la Maison-Blanche, sans préciser si d'éventuels détonateurs avaient été retrouvés.

La police britannique continuait vendredi d'examiner le colis, a indiqué Mme May.

Selon la BBC, l'objet suspect n'est «absolument pas une bombe complète, mais est potentiellement menaçant».

La découverte du paquet, vendredi à 03h28, heure locale (02h28 GMT) par des employés de l'aéroport de l'East-Midlands, a provoqué une alerte transatlantique.

Dans l'après-midi, des avions cargo ont été fouillés dans des aéroports américains, à Newark près de New York, et à Philadelphie.

À Dubaï, un autre paquet suspect a été intercepté à bord d'un avion cargo en transit vers les États-Unis et en provenance aussi du Yémen. Selon Barack Obama, ce colis contenait également des explosif.

Les deux paquets interceptés en Grande-Bretagne et à Dubaï étaient adressés à une synagogue de Chicago, aux États-Unis.