L'ex-président français Jacques Chirac, qui entendait consacrer la prochaine semaine à la promotion du premier tome de ses Mémoires, risque de devoir surtout s'expliquer sur son renvoi devant la justice, qu'il n'avait pas encore commenté directement samedi.

Depuis la décision de la juge d'instruction vendredi, hormis un communiqué diffusé par son bureau, l'ancien chef de l'État est resté silencieux, son entourage assurant qu'il était «serein».

Jacques Chirac, protégé pendant 12 ans (1995-2007) par sa fonction à la tête de l'État, doit être jugé pour «détournements de fonds publics» et «abus de confiance» pour 21 emplois de complaisance présumés payés par le cabinet du maire de Paris, fonction qu'il a occupée de 1977 à 1995.

Cette décision de justice survient alors que Jacques Chirac, 76 ans, était sur le point d'entamer la promotion de son livre «Chaque pas doit être un but», à paraître jeudi, et qui retrace sa vie depuis sa naissance jusqu'à son accession à la présidence.

Samedi, l'entourage de l'ancien président a assuré que rien n'était changé. Après avoir passé quelques jours en famille à Taroudant (Maroc) où il a ses habitudes, Jacques Chirac a prévu cette semaine tout une série de rendez-vous --entretiens avec des journaux, radio, foire du livre-- pour présenter son livre.

Si son renvoi n'est pas contesté, Jacques Chirac sera le premier ex-chef d'État français à comparaître devant la justice.