Le président russe Dmitri Medvedev a limogé vendredi le chef du renseignement militaire (GRU), Valentin Korabelnikov, a annoncé le service de presse du Kremlin dans un communiqué.

Le général Korabelnikov est limogé de son poste à la tête du GRU, l'un des services les plus fermés de Russie, et de l'armée, est-il écrit dans le décret présidentiel.

Le général Alexandre Chliakhtourov a été nommé à la tête du GRU en vertu du même décret.

Selon une source au sein du GRU citée par l'agence RIA-Novosti, le général Korabelnikov a donné lui-même sa démission pour protester contre la réforme de l'armée qui prévoit d'importantes réductions d'effectifs.

«Korabelnikov a récemment une nouvelle fois présenté sa démission par écrit. Le général a ainsi protesté contre le démantèlement d'une division du GRU hautement efficace et contre des mesures prévoyant des réductions d'effectifs au sein de cette structure», a expliqué cette source.

Valentin Korabelnikov, à la tête du GRU depuis 1997, a 63 ans, alors que les chefs militaires servent généralement jusqu'à 60 ans.

«Korabelnikov était l'un des généraux les plus proches de Vladimir Poutine» ancien président devenu Premier ministre en mai 2008, estime l'analyste militaire indépendant Alexandre Golts interrogé par l'AFP.

Selon lui, la décision de le limoger ne témoigne toutefois pas d'une scission au sein du tandem Vladimir Poutine-Dmitri Medvedev et a été prise en commun.

Les dirigeants russes «reprochent au GRU de ne les pas avoir avertis sur l'intervention géorgienne en Ossétie du Sud» en août qui a entraîné la guerre russo-géorgienne, affirme M. Golts.