Le président français Nicolas Sarkozy a annoncé mercredi une série de mesures répressives contre les bandes de jeunes violentes, lors d'une visite dans une banlieue défavorisée de Paris où un lycée a été récemment le théâtre d'une agression brutale.

Le président s'est exprimé au commissariat de Gagny, à l'est de Paris, après y avoir visité un lycée où une vingtaine d'agresseurs encagoulés et armés de barres de fer, de bâtons et de couteaux avaient fait irruption le 10 mars, faisant douze blessés légers.

M. Sarkozy a détaillé 16 mesures visant à réprimer ces bandes, dont 222 ont été recensées en France, avec 2 500 membres permanents, à 80% dans la région parisienne, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur.

Ces mesures prévoient notamment la création de «groupes spécialisés» de la police pour traiter les violences urbaines et des bandes.

Elles prévoient également la création d'une peine de 3 ans d'emprisonnement pour appartenance «en connaissance de cause» à une bande violente.

Le fait même d'être membre de cette bande doit être un délit», a déclaré M. Sarkozy.

Les membres de bandes violentes sont prêts à attaquer «tout ce qui représente l'autorité, l'État et notamment les policiers», a souligné la ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie.

Le président français s'est rarement rendu dans les banlieues difficiles, depuis les émeutes de novembre 2005 et des sorties controversées avant son élection en 2007. Alors ministre de l'Intérieur, il avait affirmé son intention de «nettoyer au Kärcher» les banlieues françaises et de les débarasser de la «racaille».