Huit islamistes britanniques jugés à Londres pour un projet d'attentats en 2006 contre des avions transatlantiques au moyen d'explosifs liquides, ont été accusés d'avoir cherché à provoquer un carnage sur une échelle «sans précédent», mardi au premier jour de leur procès.

A l'ouverture de ce procès devant le tribunal de Woolwich (sud-est de Londres), prévu pour durer dix mois, le procureur Peter Wright a désigné Abdulla Ahmed Ali et Assad Sarwar, tous les deux âgés de 28 ans, comme les leaders d'un groupe «indifférent au carnage qui se serait probablement ensuivi si leur plan avait réussi».

Les autres accusés sont Tanvir Hussain, 27 ans, Ibrahim Savant, 28 ans, Arafat Waheed Khan, 27 ans, Waheed Zaman, 24 ans, Umar Islam, 30 ans, et Donald Stewart-Whyte, 22 ans. Les huit hommes sont inculpés de conspiration en vue de commettre des meurtres. Ils ont plaidé non coupables.

Ces hommes avaient pour objectif de faire «une déclaration d'intention violente et mortelle qui aurait eu un impact réellement mondial», a estimé M. Wright.

Selon le procureur, ils envisageaient de causer une «série d'explosions coordonnées à bord d'un certain nombre d'avions transatlantiques» avec des bombes artisanales conçue à partir d'explosifs liquides à injecter au fond de bouteilles de soda en plastique.

Les bombes auraient été confectionnées une fois à bord des appareils et déclenchées en vol. A l'époque, les contrôles de sécurité aux aéroports ne visaient pas spécifiquement les liquides.

Ces hommes «étaient activement engagés dans un complot extrêmement mortel destiné à provoquer ce qui aurait été, eussent-ils réussi, un bilan presque sans précédent pour un acte de terrorisme», a assuré M. Wright.

Le groupe «était presque prêt» à mettre son plan à exécution, lorsqu'il a été arrêté en août 2006, a indiqué M. Wright.

Les huit hommes sont jugés pour avoir projeté en août 2006 de commettre des attentats suicide dans au moins sept avions reliant l'aéroport londonien d'Heathrow, l'un des plus importants au monde, au Canada et aux Etats-Unis.

La révélation du complot avait entraîné la mise en oeuvre de mesures strictes de sécurité sur les avions de ligne.