(Washington) Une vérification des antécédents des acheteurs d’armes à feu sera bientôt requise dans davantage de situations aux États-Unis, a annoncé jeudi la Maison-Blanche, affirmant refermer des vides juridiques.

Dans un pays qui déplore tant de tueries, l’administration du président Joe Biden pousse pour davantage de régulation, et face aux blocages réguliers au Congrès pour des réformes d’ampleur, en revient à utiliser son pouvoir réglementaire.

Cette fois-ci, le gouvernement fédéral s’en prend à un vide juridique qui permet aux acheteurs d’éviter que ne soient vérifiés leurs antécédents judiciaires et psychologiques lors de ventes dans des foires aux armes et sur l’internet notamment. Des dizaines de milliers d’armes sont ainsi vendues chaque année, selon la Maison-Blanche.

« Chaque armurier doit désormais mener une vérification des antécédents, qu’importe où et comment ils vendent leur marchandise », a déclaré à la presse la vice-présidente Kamala Harris, chargée de cette question.  

Les États-Unis paient un très lourd tribut à la dissémination des armes à feu sur leur territoire et à la facilité avec laquelle les Américains y ont accès.

Le pays compte davantage d’armes individuelles que d’habitants. La conséquence de cette prolifération est le taux très élevé de décès par arme à feu aux États-Unis, sans comparaison avec celui des autres pays développés.

Avec cette nouvelle mesure, « peu importe si l’arme est vendue sur l’internet, lors d’une foire aux armes ou dans une armurerie bien physique », « si vous vendez des armes de manière commerciale, vous devez avoir un permis et vous devez mener une vérification des antécédents », a déclaré dans un communiqué le ministre de la Justice, Merrick Garland.

Face à de probables recours devant les tribunaux, la Maison-Blanche assure « être confiante dans le fait que (cette réforme) soit légale ».