(Lewiston, Maine) « Mon fils a pris un couteau qui trainait sur le bar, il s’est dirigé vers le tueur, qui l’a tué. Les policiers nous ont dit : “ il est mort en héros ”. Je suis fier de lui, mais il aurait pu sortir par la porte de derrière et il ne serait jamais mort. »

Leroy Walker Sr, est en deuil de son fils Joseph, dont la vie a été fauchée mercredi soir dans une fusillade survenue dans un bar de la ville de Lewiston, dans l’État du Maine. Âgé de 57 ans, le père de famille était le gérant de l’établissement Shamengees depuis près de 8 ans.

PHOTO TIRÉE DE FACEBOOK

Joseph Walker

Rencontré devant l’hôpital où plusieurs victimes du drame sont toujours hospitalisées, son père a avoué qu’il aurait préféré que son fils se sauve lorsqu’il a entendu les coups de feu.

« Au lieu de ça, il a tenté de sauver les autres. Mon fils était comme ça, toujours prêt à défendre, à sauver et à aider. Alors nous sommes ici, j’ai perdu mon fils et plusieurs autres sont morts. »

C’est une chose terrible. Jamais cette communauté n’aurait pu imaginer qu’un tel évènement se produirait ici.

Leroy Walker Sr, père d’une victime

Robert Card, l’auteur présumé du massacre, aurait tué 18 personnes et blessé 13 autres lors d’une fusillade qui s’est aussi déroulée dans un salon de quilles.

PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE

Leroy Walker Sr plaide pour que les personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale reçoivent l’aide médicale nécessaire. Il plaide pour un meilleur contrôle des armes à feu, mais reste réaliste.

« Dans l’état du Maine, il y a des millions d’armes à feu, on ne pourra pas tous les faire disparaître », dit-il. Il aimerait qu’il soit possible d’acheter le type d’arme utilisé par le tueur « une machine à tuer », mais que le canon soit enrayé. « Les balles de ce type de fusil traversent le corps comme un couteau dans le beurre. » Malgré son deuil, il accepte de parler aux médias pour garder la mémoire de son fils, qu’il surnomme Joey, vivante.

« J’espère que ça ne se reproduira jamais. Je prie le bon Dieu parce que la communauté pleure. Je m’ennuie de mon fils, j’aime mon fils. »