(Washington) La plus grande base militaire aux États-Unis, Fort Bragg, nommée d’après un général confédéré défenseur de l’esclavage a officiellement été rebaptisée vendredi Fort Liberty.

« Bienvenue à Fort Liberty », a lancé le général Chris Donahue lors de la cérémonie en Caroline du Nord, diffusée en direct.

La base fait partie des neuf installations militaires, toutes situées dans le Sud des États-Unis, qui changent de nom car baptisées d’après des officiers confédérés ayant combattu durant la guerre de Sécession (1861-1865).

Le nom de Fort Liberty « n’a pas été choisi au hasard », expliquent les autorités militaires sur le site internet de la base.

Il représente « les aspirations de tous ceux qui servent » dans l’armée et « nous voyons ceci comme le chapitre d’après dans notre histoire », ont-elles ajouté.

« Ce sont les personnes qui font de notre base ce qu’elle est. Au moment où nous passons au nom de Fort Liberty, nos riches histoire et héritage resteront, et notre contribution à l’histoire de notre nation continuera », ont-elles encore écrit.

Les appels à renommer des installations militaires et autres lieux rendant hommage à des généraux confédérés ont redoublé après la mort de l’Afro-Américain George Floyd en mai 2020, tué par un policier blanc, qui avait provoqué un vaste mouvement antiraciste et accentué la remise en cause des symboles du passé esclavagiste des États-Unis.  

Le Congrès avait en 2021, en outrepassant une tentative de veto de Donald Trump, demandé au département de la Défense de créer une commission chargée de proposer de nouveaux noms pour ces bases.

Fort Bragg avait été nommée de la sorte en 1918 d’après Braxton Bragg, un général confédéré relevé de son commandement après sa déroute lors de la bataille de Chattanooga en 1863.