(Washington) Les États-Unis ont annoncé mardi de nouvelles sanctions à l’encontre de la Biélorussie, en raison de la « répression constante » exercée par le régime du président Alexandre Loukachenko, au moment où s’ouvre à Minsk le procès par contumace de l’opposante en exil Svetlana Tikhanovskaïa.

« Le régime de Loukachenko continue de réprimer le peuple biélorusse et ses aspirations démocratiques, y compris à travers le procès aux motivations politiques et par contumace de la dirigeante de l’opposition démocratique Svetlana Tikhanovskaïa et d’autres militants démocratiques sur des accusations sans fondement », affirme le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken dans un communiqué annonçant les sanctions.

« Pour répondre à ces violations des droits humains, le département d’État annonce prendre des mesures de restrictions de visa à l’encontre de 25 individus […] pour leur implication dans la sape de la démocratie » en Biélorussie, précise le secrétaire d’État.

Sont notamment visés des membres de l’Assemblée nationales de la Biélorussie, « pour leur rôle dans l’adoption d’une législation autorisant la peine capitale envers les personnes condamnées pour de supposés “tentatives d’actes de terrorisme”, une accusation utilisée pour réprimer et intimider l’opposition démocratique et la société civile », selon M. Blinken.

Le régime autoritaire d’Alexandre Loukachenko, qui dirige la Biélorussie d’une main de fer depuis 1994 et dont la réélection en 2020 est contestée, est visé depuis des années par des sanctions américaines.  

En mars, Washington avait annoncé de nouvelles sanctions économiques à son encontre pour corruption et atteinte aux droits humains.

Avec les annonces de mardi, le département d’État a imposé des restrictions de visa sur 322 individus pour avoir « sapé la démocratie en Biélorussie depuis l’élection présidentielle frauduleuse de 2020 », indique le communiqué d’Antony Blinken.