(Washington) Le président américain Joe Biden a jugé lundi que l’opposition républicaine, qui l’accuse de dépenser sans compter, souffrait de « démence budgétaire », et a éreinté les projets économiques des conservateurs.

« J’ai réduit le déficit l’an dernier, de 350 milliards de dollars. Et cette année, le déficit fédéral est en baisse de plus de 1000 milliards de dollars. Écoutez-moi bien. C’est un fait », a-t-il dit lors d’une rencontre en mémoire de Martin Luther King, organisée par l’un des plus influents représentants de la communauté afro-américaine aux États-Unis, le révérend Al Sharpton.

Évoquant ses adversaires républicains qui accusent toutefois le président et son parti, les démocrates, d’être dépensiers, Joe Biden a lancé : « Ils doivent souffrir de démence budgétaire. »

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Le démocrate de 80 ans, qui doit dire bientôt s’il se représente pour 2024, a lancé une attaque en règle des projets économiques de l’opposition, désormais maîtresse de la Chambre des représentants.

Cette chambre basse compose, avec le Sénat majoritairement démocrate, le Congrès américain.

Tout en se disant prêt à travailler avec les conservateurs, le président américain s’est dit « déçu que le premier texte de loi » qu’ils présentent « aide les riches, les grandes entreprises […] au détriment des contribuables de la classe moyenne. »

Il fait référence à un texte des républicains visant à réduire le budget de l’administration fiscale américaine, dont Joe Biden avait décidé l’augmentation au nom de la lutte contre la fraude fiscale.

Si ce texte des républicains arrivait sur son bureau, le président américain a d’ores et déjà promis d’y mettre son veto.

Joe Biden a aussi éreinté lundi un autre projet des républicains, qui veulent chambouler le système fiscal fédéral en remplaçant l’impôt sur le revenu par une taxe sur la consommation.

« Ils veulent remplacer l’argent perdu des taxes sur les millionnaires et les milliardaires par une taxe sur tout ou presque dans le pays. Nom de Dieu, mais qu’est-ce que cela veut dire ? » a-t-il fait mine de s’interroger.