(Washington) Réunies au pied du Congrès américain jeudi, des jeunes victimes de récentes catastrophes climatiques ont exhorté leurs élus à reconnaître l’effet du dérèglement de la planète sur leur santé mentale.

En octobre 2017, Madigan Traversi, une adolescente de Californie, a dû fuir sa maison en pyjama avec sa mère après avoir senti une odeur de fumée. « Le lendemain, nous avons appris que notre maison et nos biens avaient été réduits en cendres », par le passage du « Tubbs Fire », un des plus gros incendies à avoir jamais ravagé la Californie, raconte-t-elle.  

Aujourd’hui, la lycéenne de 17 ans dit souffrir « d’anxiété, de dépression et de traumatismes » – des maux dont de nombreux jeunes militants, en première ligne de la lutte mondiale contre le changement climatique, affirment être victimes à travers le monde.

Avec une camarade de classe, Madigan Traversi a écrit une résolution, présentée cette année devant le Congrès américain, exhortant les élus à prendre des mesures efficaces contre le changement climatique afin de « protéger la santé mentale de la jeunesse d’aujourd’hui et de demain ».

« Il y a une prise de conscience qui est en train de se produire ici », et « les enfants en sont en grande partie responsables », a applaudi Mike Thompson, l’élu de Californie qui a déposé la résolution devant le Congrès.

Des chercheurs ont mis en garde contre la vulnérabilité particulière des enfants et des jeunes, qui contemplent un avenir marqué par des vagues de chaleur accablantes, des tempêtes dévastatrices et la montée des océans.

« Nous sommes angoissés par notre futur, et à juste titre », confie Giselle Perez, 17 ans, et co-auteure de cette résolution. « En 2050, j’aurais 45 ans », déclare la jeune. Et si les États-Unis ne s’engagent pas davantage dans la crise climatique, « l’avenir de ma génération sera désespérant », alerte-t-elle.