(Washington) Donald Trump s’en est vivement pris à la commission parlementaire qui enquête sur l’assaut lancé par ses partisans sur le Capitole le 6 janvier 2021, la qualifiant de « tribunal de pacotille » et réitérant, sans preuve, que la présidentielle de 2020 lui avait été « volée ».
Jeudi soir, lors d’une audition en heure de grande écoute, cette commission l’a accusé d’avoir « failli à son devoir » lors de l’attaque et a jugé qu’il devait être tenu responsable légalement.
À lire aussi : « Une violation suprême de son serment d’office »Montrant qu’il avait suivi la séance de près, l’ancien président a réagi dans la soirée avec une série de publications courroucées sur le réseau social Truth Social, qu’il a lancé comme alternative à Twitter après avoir été banni de la plateforme à l’oiseau bleu.
Le républicain, qui flirte avec l’idée de se porter candidat à la présidentielle de 2024, a dénoncé les « mensonges et représentations erronées » de cette commission « corrompue et hautement partisane ».
Il s’est notamment demandé pourquoi le groupe d’élus n’avait pas demandé au Secret Service de confirmer ce qu’a rapporté une ancienne employée de la Maison-Blanche, qui a affirmé que le président avait cherché à prendre le volant d’une voiture à un agent pour tenter de rejoindre les manifestants le 6 janvier.
« Parce qu’ils connaissent la réponse et ils ne l’aiment pas. Un tribunal de pacotille ! », a-t-il tonné.
La présidentielle de 2020 a été « truquée » et « m’a été volée ainsi qu’à notre pays », a-t-il répété, quand bien même ses multiples recours juridiques censés prouver la fraude ont été déboutés par les tribunaux.
« Les États-Unis courent à la catastrophe. Je suis censé être content ? », a-t-il ajouté.
Il s’en est aussi pris à l’une de ses bêtes noires : Liz Cheney, la seule républicaine de la commission avec Adam Kinzinger, qu’il a qualifiée de « ratée donneuse de leçons ».
L’audition de jeudi soir était consacrée à la journée du 6 janvier 2021 telle que vécue « minute par minute » par Donald Trump.
La commission lui a reproché d’avoir suivi, pendant trois heures, le déferlement de violence de ses partisans sans réagir, en « violation de son devoir de commandant en chef ».
Les manifestants entendaient bloquer la certification de la victoire du rival démocrate de M. Trump, Joe Biden, à la présidentielle de 2020.