(Washington) L’ancien président américain Donald Trump doit participer dimanche aux réunions d’un candidat républicain au poste de gouverneur du Nebraska (nord-ouest) accusé d’agression sexuelle par huit femmes, dont une élue locale.

La réunion, programmée initialement pour vendredi près d’Omaha, a été reportée de deux jours en raison d’une alerte au mauvais temps sur la région, a expliqué l’organisation « Save America » de Donald Trump.

« À cause du mauvais temps, dont la possibilité de vents à plus de 100 km/h, d’averses de grêle et même peut-être des tornades, je ne viendrai pas dans le Nebraska ce soir », a écrit l’ancien président dans un communiqué, annonçant sa venue dimanche soir « si le temps le permet ».

Charles Herbster, multimillionnaire de 67 ans ayant fait fortune dans l’élevage, nie les accusations qui ont créé la polémique dans cet État rural et conservateur.

Élue au Sénat de l’État, Julie Slama a affirmé au quotidien Nebraska Examiner que le candidat avait soulevé sa jupe et s’était livré à des attouchements lors d’un évènement public en 2019. Sept autres femmes qui ont préféré rester anonymes l’ont également accusé.

« Je ne cherche pas l’attention des médias ou un quelconque bénéfice, je n’allais simplement pas mentir et dire que ça n’était pas arrivé », a-t-elle expliqué dans un communiqué, ajoutant qu’elle avait 22 ans à l’époque.

Charles Herbster, dont la fortune vient en partie de la vente de sperme de taureau, doit s’exprimer près d’Omaha aux côtés de l’ex-président, qui a lui aussi été accusé ces dernières années d’agressions ou harcèlement sexuels par plusieurs femmes.

Selon le site Politico, Donald Trump a été informé des accusations qui pèsent contre le candidat du Nebraska et lui a malgré tout réitéré son soutien en le poussant à se défendre.

Dans son communiqué, M. Trump a remercié Charles Herbster pour son « travail professionnel avec nous », concluant : « à dimanche ! ».

Ancien conseiller présidentiel pour l’agriculture, M. Herbster a nié les accusations, qu’il a qualifiées de « campagne de diffamation » et de « mensonges politiquement motivés ».

Figure incontournable du parti républicain, Donald Trump a apporté son soutien à plusieurs personnalités à la réputation entachée d’accusations d’agressions ou de harcèlement, notamment Rob Porter, un collaborateur de la Maison-Blanche poussé à la démission en 2018 après avoir été accusé de violences par ses anciennes épouses.

Il a également apporté son soutien à l’ex-vedette de Fox News Bill O’Reilly et au juge de la Cour suprême Brett Kavanaugh, accusé en 2018 de tentative d’agression sexuelle quand il était lycéen, dans les années 1980.

Avant M. Kavanaugh, il avait pris la défense de Roy Moore, candidat républicain au Sénat dans l’Alabama, accusé d’avoir agressé sexuellement des adolescentes lorsqu’il était trentenaire. M. Moore avait perdu l’élection dans un État pourtant acquis.

Charles Herbster affronte deux autres candidats à la primaire républicaine qui aura lieu le 10 mai.