(Washington) Le président américain Joe Biden se rendra en Corée du Sud et au Japon du 20 au 24 mai, a annoncé la Maison-Blanche mercredi, dans un contexte de tensions avec la Chine et la Corée du Nord.

Le voyage aura pour but « d’approfondir les liens entre nos gouvernements, nos économies et nos peuples » et « fera progresser l’engagement ferme » des États-Unis en faveur d’une région Asie-Pacifique « libre et ouverte », selon un communiqué.  

Joe Biden rencontrera le nouveau président sud-coréen Yoon Suk-yeol, qui prendra ses fonctions le 10 mai, et le premier ministre japonais Fumio Kishida.

À Tokyo, il se réunira aussi avec les dirigeants des pays membres du « Quad », l’alliance des États-Unis avec l’Australie, l’Inde et le Japon. Initiée en 2007, cette alliance informelle a été relancée en 2017 pour contrer l’influence chinoise.

L’administration Biden considère la région Asie-Pacifique comme le cœur de sa politique étrangère et de défense pour contrer l’expansion de la Chine, qu’elle accuse notamment de vouloir contrôler les routes commerciales internationales.

Les deux premières économies mondiales s’affrontent sur le commerce, les droits humains et sur ce que M. Biden appelle plus largement la lutte entre les autocraties et les démocraties.

De son côté, la Corée du Nord a conduit une série sans précédent de tests d’armes allant à l’encontre des sanctions cette année, notamment le tir d’un missile balistique intercontinental à pleine portée (ICBM), suscitant l’inquiétude de la communauté internationale.

Les craintes liées à la Chine ou aux tests de la Corée du Nord ont néanmoins été éclipsées depuis fin février par l’invasion russe en Ukraine.

L’Inde et de nombreux pays de la région redoutent qu’en raison de la crise ukrainienne, Washington se désintéresse de l’Asie-Pacifique.