(Washington) Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a multiplié dimanche les entretiens avec ses homologues de plusieurs États régionaux clefs pour tenter de faire cesser les violences au septième jour des affrontements entre le Hamas et Israël.

M. Blinken, qui se rend en Europe pour une tournée consacrée à l’Arctique, a discuté avec le ministre des Affaires étrangères du Qatar, cheikh Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, « des efforts pour ramener le calme en Israël, en Cisjordanie et à Gaza à la lumière de la perte tragique de vies civiles », selon un communiqué le porte-parole du département d’État, Ned Price.

Antony Blinken a également eu un entretien avec l’Égyptien Sameh Choukri, à qui il a répété son appel « à toutes les parties pour faire baisser les tensions et mettre un terme aux violences », selon la même source.  

Il a remercié son homologue pour les « efforts » déployés par Le Caire « en soutien d’une fin des violences ».

Le secrétaire américain a encore discuté avec le Saoudien Fayçal ben Farhane.

Enfin, il a parlé avec son homologue français Jean-Yves Le Drian de « leur inquiétude partagée » avec cette nouvelle éruption de violences et de « leur engagement avec des partenaires dans la région pour ramener le calme ».

Proche du Hamas tout en entretenant des relations officieuses avec Israël, le Qatar joue les rôles de médiateurs et de bailleurs de fonds à Gaza. Le ministre qatari a reçu samedi à Doha Ismaïl Haniyeh, le dirigeant du mouvement islamiste au pouvoir dans l’enclave.

L’Égypte, puissance régionale qui a signé un traité de paix avec Israël et qui partage sa frontière avec Gaza, fait aussi régulièrement office de médiateur dans les conflits entre l’État hébreu et les Palestiniens.

Selon des sources diplomatiques interrogées par l’AFP, l’ONU avait amorcé dès lundi, avec l’aide du Qatar et de l’Égypte, une médiation auprès des parties « concernées » pour obtenir une désescalade.

Alliée régionale de Washington, l’Arabie saoudite rejette toute normalisation des relations avec Israël sans résolution de la question palestinienne. Mais la monarchie pétrolière s’est rapprochée ces dernières années de l’État hébreu au titre de leur opposition partagée à l’Iran.

Depuis une semaine, la diplomatie américaine s’est activée pour appeler au calme à Gaza où se succèdent tirs de roquettes palestiniennes vers l’État hébreu et raids aériens israéliens contre l’enclave.

Le président Joe Biden a eu des entretiens séparés samedi avec le premier ministre Benyamin Nétanyahou et le président palestinien Mahmoud Abbas.

Mais en même temps, Washington a bloqué à l’ONU trois propositions de déclaration commune visant à appeler à la fin des hostilités.