(Washington) Le chef du Pentagone a lancé mercredi le débat au sein des forces armées américaines sur l’extrémisme dans les rangs, après la participation de plusieurs militaires et ex-militaires à l’assaut du 6 janvier contre le Congrès.

Le nouveau secrétaire à la Défense Lloyd Austin, premier Afro-Américain à occuper cette fonction, a donné à toutes les unités 60 jours pour tenir une journée de discussions sur l’extrémisme, a indiqué son porte-parole, John Kirby, au cours d’un point-presse.

L’objectif est d’informer les soldats des dangers de l’extrémisme et de la désinformation, mais aussi d’entendre leur point de vue sur la définition de l’extrémisme et la façon d’y remédier, a-t-il expliqué.

Plusieurs administrations successives ont ignoré pendant plus de 10 ans des rapports du FBI et du département de la Sécurité intérieure sur l’infiltration des forces de l’ordre et de l’armée par les suprémacistes blancs, et le Pentagone n’a jamais publié de chiffres sur les cas d’expulsions d’extrémistes de ses rangs.

Les violences au Capitole ont représenté « un coup de semonce », a noté M. Kirby, reconnaissant que le Pentagone n’est pas capable à l’heure actuelle d’évaluer l’ampleur du problème qui, clairement, « n’a pas été résolu ».

Signe du malaise, 12 réservistes de la Garde nationale américaine avaient été écartés du dispositif de sécurité de la cérémonie d’investiture de Joe Biden le 20 janvier dans le cadre d’une procédure de recherche d’éventuels liens avec des groupes extrémistes.

Le président américain a rendu mardi un dernier hommage solennel à Brian Sicknick, le policier tué après l’assaut du Congrès, dont la dépouille a été exposée au Capitole, un honneur exceptionnel.

Il avait succombé à des blessures reçues lors d’affrontements avec des partisans de l’ex-président Donald Trump lors de leur intrusion violente au Capitole.