(Washington) L’élue républicaine Marjorie Taylor-Greene, ardente partisane de l’ancien président Donald Trump, a été suspendue pour sept jours de son compte Twitter pour un message « trompeur » d’opposition aux vaccins anti-COVID-19, a annoncé mardi l’entreprise californienne.

Le tweet en question, daté de lundi, exhortait l’agence américaine des médicaments à ne pas approuver de façon définitive les vaccins anti-COVID-19, qui « ne fonctionnent pas » selon l’élue. Twitter a depuis apposé un message sous ce tweet, le caractérisant comme « trompeur » et invitant les utilisateurs à se référer aux informations fournies par les autorités sanitaires.

« Le tweet en question a été étiqueté en lien avec notre politique sur les informations trompeuses au sujet de la COVID-19 », a affirmé un porte-parole de Twitter dans un communiqué à l’AFP.

« Le compte sera en mode lecture seule pendant une semaine en raison de violations répétées des règles de Twitter », précise le porte-parole.

Les règles de Twitter sur la désinformation en lien avec la COVID-19 stipulent qu’une suspension de sept jours est la conséquence d’une quatrième violation de ces règles.

En cas de cinquième infraction, l’élue de Géorgie risque la suspension définitive de son compte Twitter.

« Twitter m’a suspendue pour avoir dit la vérité, pour avoir tweeté ce que beaucoup de gens disent », a réagi l’élue dans un communiqué, après avoir réitéré ses accusations sur l’inefficacité des vaccins anti-COVID-19.

En février, elle avait présenté ses excuses pour avoir propagé des théories complotistes lui ayant valu une exclusion de deux commissions à la Chambre des représentants.

Près de quatre mois plus tard, elle avait provoqué une nouvelle controverse en comparant les obligations de port du masque à l’obligation pour les juifs de porter l’étoile jaune sous le nazisme.

Avant qu’elle ne soit élue au Congrès en novembre, cette fervente partisane de Donald Trump s’était aussi interrogée sur la réalité de plusieurs fusillades meurtrières, soupçonnant des mises en scène visant à durcir la législation sur les armes à feu, et mis en doute une partie des attentats du 11-Septembre.

Elle avait également affirmé en 2019 que la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, était coupable de « trahison », un crime selon elle « punissable par la mort ».