(Washington) Le conseiller de la Maison-Blanche sur la crise sanitaire, Anthony Fauci, a dit dimanche ne pas penser que les États-Unis subiront de nouveaux confinements, même si « la situation va se détériorer » à cause d’une « épidémie des non-vaccinés ».

Quelques jours après le retour du port du masque en intérieur pour les personnes vaccinées et en pleine flambée du variant Delta, Anthony Fauci s’est montré rassurant lors d’une interview sur la chaîne ABC, considérant peu probable que les États-Unis se retrouvent « dans la même situation qu’à l’hiver dernier ».

« Je ne pense pas que nous allons voir des confinements », a-t-il affirmé.

Malgré tout, « la situation va se détériorer », a nuancé l’immunologue, évoquant « une épidémie des non-vaccinés ».

« La solution est d’être vacciné, auquel cas tout cela ne se produirait pas », a poursuivi Anthony Fauci, vantant l’efficacité des vaccins contre la COVID-19 qui « empêchent de tomber gravement malade » et d’être ainsi « hospitalisé, voire peut-être de mourir ».

Quand des personnes non vaccinées sont infectées, [elles] propagent la dynamique de l’épidémie, ce qui a un impact sur tout le monde en fin de compte.

Le Dr Anthony Fauci, immunologue et conseiller de la Maison-Blanche sur la crise sanitaire

« Les gens comprennent le message »

« Les vaccins sont incroyablement efficaces, même contre [le variant] Delta », a confirmé Francis Collins, directeur des Instituts nationaux de santé (NIH) sur la chaîne CNN.

Les nouvelles restrictions s’expliquent par le fait que les vaccinés semblent finalement « pouvoir être contagieux », mais elles servent « principalement à protéger les non-vaccinés », car ceux qui le sont ont « 25 fois moins de risques » de « tomber gravement malades », a-t-il rappelé.

M. Collins s’est félicité de voir une hausse du nombre d’injections : « En Louisiane, le taux de vaccination a été multiplié par trois sur les deux dernières semaines » et a augmenté de « 56 % » sur le plan national.

« La bonne nouvelle, c’est que les gens comprennent le message », a estimé Francis Collins.

Quelque 60 % des adultes américains sont vaccinés, mais de fortes disparités existent entre le Nord, généralement mieux immunisé, et le Sud, plus réticent.