(Washington) Une délégation irakienne a entamé jeudi à Washington des discussions sur la présence militaire américaine en Irak, avant une rencontre du premier ministre irakien Moustafa al-Kazimi avec le président Joe Biden lundi à la Maison-Blanche.

La responsable des questions internationales au Pentagone, Mara Karlin, a reçu une délégation menée par le conseiller à la sécurité nationale irakien, Qassem al-Araji, pour discuter de « la coopération militaire à long terme » entre les deux pays, a indiqué le porte-parole du Pentagone, John Kirby, dans un communiqué.

Le ministre de la Défense Lloyd Austin s’est joint aux discussions pour « réaffirmer son engagement » à la poursuite de la lutte contre le groupe État islamique (EI), a ajouté le porte-parole.

Alors qu’une cinquantaine d’attaques à la roquette ou aux drones piégés ont été perpétrées contre des intérêts américains (ambassade, bases militaires) depuis le début de l’année en Irak, M. Austin a souligné « la nécessité pour les États-Unis et la coalition de pouvoir aider l’armée irakienne en toute sécurité ».

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Le président américain Joe Biden

Les discussions se poursuivront vendredi, notamment sur la mission des militaires américains déployés sur le sol irakien, alors que l’Irak est pris en tenailles entre son allié américain et son puissant voisin iranien, qui se livrent à une confrontation régulière sur son sol.

La semaine dernière, M. al-Kazimi à Bagdad avait évoqué le futur « retrait des forces de combat d’Irak » avec l’émissaire de la Maison-Blanche Brett McGurk.

Mais jeudi, la porte-parole de la présidence américaine, Jen Psaki, a souligné que le gouvernement irakien « souhaite que les États-Unis et la coalition continuent d’entrainer et d’aider son armée, d’apporter un soutien logistique (et) de partager son renseignement ».

Le dialogue stratégique entre Bagdad et Washington doit accoucher d’un calendrier de retrait de la coalition internationale venue combattre le groupe djihadiste État islamique (EI) en 2014.

Quelque 3500 soldats étrangers sont encore sur le territoire irakien parmi lesquels 2500 Américains, mais la mise en œuvre de leur retrait pourrait durer des années.