(Quito) Le gouvernement équatorien a condamné jeudi « l’abandon » de deux fillettes originaires d’Équateur, âgées de trois et cinq ans, qui ont été jetées mardi en pleine nuit du haut d’un mur de quatre mètres de hauteur à la frontière entre le Mexique et les États-Unis.

« Le ministère des Affaires étrangères condamne et rejette cette action inhumaine et irrationnelle de ceux qui commettent des crimes en trafiquant illégalement des migrants », a-t-il déclaré dans un communiqué, qualifiant cet acte d’« abandon exécrable de deux fillettes équatoriennes ».

Les deux enfants « se trouvent actuellement hors de danger et reçoivent les soins nécessaires », a-t-il ajouté.

Les fillettes ont été secourues par le service américain des Douanes et de la Protection des frontières (CBP). Un opérateur de caméras de surveillance a alerté des agents d’un poste de contrôle, qui se sont alors rendus dans cette zone reculée de l’État du Nouveau-Mexique.

« Mardi soir, un agent de Santa Teresa chargé de l’utilisation de caméras a vu un passeur lâcher deux jeunes enfants du haut d’un mur frontalier d’une hauteur de 14 pieds » (environ 4 m), a indiqué mercredi le CBP dans un communiqué.

Les fillettes ont été accueillies dans une station du CBP à Santa Teresa, au Nouveau-Mexique, afin d’y subir des examens médicaux puis ont été transportées dans un hôpital local par précaution.  

« Je suis sidérée par la manière inhumaine dont ces passeurs ont jeté la nuit dernière du haut d’un mur de 14 pieds d’innocentes enfants », a déclaré mercredi dans un communiqué la cheffe de patrouille Gloria I. Chavez.  

Mme Chavez a précisé que les gardes-frontières américains travaillaient avec les autorités mexicaines afin d’identifier les coupables.

« Sans la vigilance de nos agents avec l’aide de technologies mobiles, ces deux toutes jeunes sœurs auraient été soumises pendant des heures aux rigueurs du désert », a-t-elle ajouté.

Les États-Unis font face à une forte augmentation des arrivées à la frontière : plus de 100 000 migrants en situation irrégulière ont été arrêtés en février à la frontière sud, dont près de 20 000 personnes en famille et 10 000 mineurs isolés.