(Londres) L’ex-haut responsable du programme sur les vaccins contre la COVID-19 de l’administration Trump, Moncef Slaoui, est accusé de harcèlement sexuel et a été limogé par son actuel employeur, le géant pharmaceutique britannique GSK.

Dans un communiqué mercredi, GSK annonce la « fin du contrat de Moncef Slaoui », qui occupait la fonction de président du conseil d’administration de Galvani, l’une de ses filiales et coentreprise avec Verily, filiale d’Alphabet, la maison mère de Google.

Ce départ avec « effet immédiat » fait suite à « une lettre reçue contenant des accusations de harcèlement sexuel et de conduite inappropriée envers une employée de GSK par M. Slaoui et qui ont eu lieu il y a plusieurs années », explique le communiqué.

Le groupe dit avoir mené une enquête toujours en cours avec l’aide d’un cabinet juridique et qu’elle a « confirmé les allégations ».

« Le comportement du Dr Slaoui est totalement inacceptable […] et contraire aux valeurs de la culture de GSK », insiste le groupe.

M. Slaoui a passé l’essentiel de sa carrière chez GSK où il est entré en 1988 et a grimpé les échelons. Il faisait partie du conseil d’administration depuis 2006 et avait notamment dirigé les activités de recherche et développement du groupe y compris sur la vaccination. Il avait quitté le groupe en 2017, restant toutefois conseiller.  

M. Slaoui avait été nommé principal conseiller scientifique sur la recherche vaccinale anti-COVID-19 de l’administration Trump en 2020 jusqu’à l’arrivée de l’administration Biden à la Maison-Blanche, qui a terminé ce programme pour mettre l’accent sur la campagne de vaccination.  

L’opération « Warp Speed » chapeautée par M. Slaoui avait été saluée comme efficace.