(Washington) L’administration Biden a annoncé mercredi qu’elle étendait les restrictions d’exportation vers la Russie dans le cadre de l’affaire d’empoisonnement de l’opposant Alexeï Navalny, dont les services de renseignement américains attribuent la responsabilité à Moscou.

Le département du Commerce américain n’a pas détaillé ces nouvelles restrictions, soulignant simplement, dans un court communiqué, qu’elles complétaient celles annoncées le 2 mars.

Les États-Unis avaient alors pris des sanctions financières à l’encontre de sept hauts responsables russes, dont Alexander Bortnikov, patron des puissants services de sécurité russes (FSB), entre autres en gelant leurs avoirs aux États-Unis.

De son côté, le Bureau de l’industrie et de la sécurité (BIS) du département du Commerce avait ajouté 14 noms à « la liste des entités », un outil utilisé pour restreindre l’exportation, la réexportation et le transfert de produits vers certains pays, quand celles-ci sont considérées comme impliquées dans des activités contraires à la sécurité nationale ou aux intérêts de la politique étrangère des États-Unis.  

Des exigences de licences supplémentaires s’appliquent alors aux exportations.

En déployant des agents neurotoxiques illégaux contre des dissidents, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de ses frontières, le gouvernement russe a agi en violation flagrante de ses engagements au titre de la Convention sur les armes chimiques et a directement mis ses propres citoyens et ceux d’autres pays en danger de mort.

Extrait de la déclaration du département du Commerce.

« Le ministère du Commerce s’est engagé à empêcher la Russie d’accéder aux technologies américaines sensibles qui pourraient être détournées pour des activités malveillantes dans le domaine des armes chimiques », a-t-il ajouté.