(Washington) Les autorités américaines envisagent de réduire la distance sociale recommandée pour limiter la propagation de la COVID-19, de deux à un mètre, ce qui faciliterait la réouverture des écoles, a déclaré dimanche l’immunologue Anthony Fauci.

Les autorités sanitaires « ont pris connaissance des données qui s’accumulent, semblant de plus en plus indiquer qu’un mètre est suffisant sous certaines conditions », a souligné le conseiller à la Maison-Blanche sur la pandémie.

« Elles les analysent et je peux vous assurer que dans un délai raisonnable, elles donneront des recommandations selon les données dont elles disposent », a-t-il précisé, sur la chaîne CNN.

Le Centre médical Beth Israel Deaconess de l’Université Harvard a publié jeudi une étude menée dans 251 écoles du Massachusetts qui respectent pour certaines des distances minimales de un mètre, pour d’autres de deux mètres.  

Selon ses conclusions, il n’existe pas de différence significative dans le nombre de cas recensés entre les deux types d’établissements, à condition que le port du masque soit respecté.  

Or, « l’obstacle le plus important à une réouverture complète des écoles est l’obligation d’avoir une distance de deux mètres, car nous n’avons pas l’espace ou le personnel nécessaire pour ramener tous les élèves cinq jours par semaine » en la respectant, ont estimé Thomas Putnam et Mark Elledge, responsables académiques dans l’État de New York, dans une lettre adressée en février aux autorités locales.

Un an après leur fermeture, la réouverture des écoles varie grandement entre les différents États américains, ainsi qu’entre les écoles publiques, privées et religieuses. À New York, le plus grand district scolaire du pays, les écoles ont commencé à rouvrir progressivement en décembre. Dans le Texas, les autorités de l’État ordonnent aux écoles de fournir une instruction en présentiel.

Les Centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), la principale agence fédérale de santé, poussent à la reprise des cours pour les 55 millions d’élèves du public, estimant qu’elle ne devrait pas être conditionnée à la vaccination des enseignants.

Près de 69 millions d’Américains ont désormais reçu une dose ou plus de vaccin, soit 26,6 % de la population adulte.