(Washington) La nomination du juge Merrick Garland au poste de ministre de la Justice a été confirmée mercredi par le Sénat américain, une revanche pour cet ancien candidat à la Cour suprême qui avait été snobé par la Chambre haute.

Le choix de Joe Biden de nommer M. Garland a été approuvé à une large majorité (70 pour, 30 contre). En plus des démocrates, ce modéré bénéficiait du soutien de poids lourds républicains au Sénat, dont leur chef Mitch McConnell.

Il avait franchi sans difficulté un premier vote à la commission judiciaire du Sénat le 1er mars (15 sénateurs pour et sept, tous républicains, contre).  

« L’Amérique sera meilleure avec quelqu’un comme lui à la tête du ministère de la Justice. Je suis fier de soutenir le juge Garland » avait alors salué le président démocrate de la commission, Dick Durbin.  

Actuellement à la tête de la cour d’appel de Washington, le magistrat âgé de 68 ans a promis qu’il ferait de la lutte contre l’extrémisme la priorité de son mandat, après l’attaque des partisans de Donald Trump contre le Capitole le 6 janvier.

Lors de son audition au Sénat, le 22 février, Merrick Garland avait affirmé que la menace de l’extrême droite était pire qu’en 1995, quand un militant anti-gouvernement avait perpétré un attentat contre un bâtiment fédéral à Oklahoma City, faisant 168 morts.

En 2016, le camp républicain, majoritaire au Sénat à l’époque, avait infligé un dur camouflet à ce juge modéré en bloquant sa nomination par Barack Obama à la Cour suprême, faisant valoir la proximité de l’élection présidentielle.