(New York) Le régulateur du transport aérien américain, la FAA, prévient qu’il va infliger des amendes pouvant aller jusqu’à 35 000 dollars US à tout passager perturbateur après des incidents dans des avions les jours suivant l’intrusion de partisans de Donald Trump au Congrès.

Cet avertissement intervient à quelques jours de l’investiture de Joe Biden, prévue le 20 janvier.

La FAA utilise habituellement une gamme de sanctions allant du simple avertissement à des amendes.  

Mais l’agence a prévenu mercredi soir qu’elle ne passerait plus par l’étape des avertissements et qu’elle « engagerait des poursuites contre tout passager qui attaque, menace, intimide ou interfère avec des membres d’équipage ». Ils risqueront des amendes pouvant grimper jusqu’à 35 000 dollars et des peines de prison.  

Cette nouvelle approche sera mise en œuvre jusque fin mars.  

« La FAA a constaté une augmentation inquiétante des incidents où les passagers des compagnies aériennes ont perturbé les vols avec un comportement menaçant ou violent », a expliqué l’agence dans un communiqué.  

La compagnie Alaska Airlines a par exemple indiqué que le 7 janvier, plusieurs passagers à bord d’un vol entre Washington et Seattle « refusaient de porter le masque, étaient chahuteurs, querelleurs et ont harcelé nos membres d’équipage ».  

« Leur comportement était inacceptable » et la compagnie a en conséquence interdit à 14 passagers d’utiliser ses services à l’avenir, a indiqué un porte-parole à l’AFP.  

Le patron de la compagnie Delta a indiqué de son côté jeudi que sa compagnie n’autorisera pas les passagers volant vers Washington entre ce week-end et le 20 janvier, jour de l’investiture de Joe Biden, à voyager avec des armes à feu.

« Nous sommes tous en état d’alerte élevée en raison des évènements qui se sont déroulés les deux dernières semaines à Washington », a expliqué le PDG, Ed Bastian, dans un entretien sur la chaîne CNBC.  

À l’image des commerces qui se sont barricadés et des blocs de béton disposés dans la capitale américaine, les entreprises prennent des mesures pour ne pas faciliter d’éventuels débordements et violence.  

Airbnb a ainsi annulé toutes les réservations prévues à Washington la semaine prochaine tandis que Google a mis les publicités politiques en pause, y compris « toutes les annonces faisant référence à la mise en accusation (du président sortant Donald Trump, NDLR), à l’investiture ou aux manifestations du Capitole ».