(Washington) Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a promis mercredi une « enquête » du département d’État sur des incidents visant des journalistes étrangers lors des manifestations contre le racisme et les violences policières aux États-Unis.

« Je sais que certains pays ont fait état de leur préoccupation au sujet de leurs journalistes qui auraient été traités de manière inappropriée », a-t-il dit lors d’une conférence de presse à Washington.

« Nous allons faire de notre mieux pour mener une enquête » sur ces « allégations », dans la mesure des compétences du département d’État, a-t-il ajouté. « Ces pays doivent savoir que nous allons y répondre de manière totalement appropriée », a-t-il ajouté.

La Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme Michelle Bachelet a dénoncé la semaine dernière l’« agression sans précédent » contre les journalistes aux États-Unis au cours du vaste mouvement de colère provoqué par la mort de George Floyd, un homme noir asphyxié par un policier blanc.

Elle a évoqué des informations selon lesquelles au moins 200 journalistes avaient été molestés ou arrêtés alors qu’ils couvraient les manifestations.

La Russie, souvent accusée par les États-Unis de violer les droits humains et la liberté d’expression, s’est aussi dite « scandalisée » par la « violence » de la police américaine contre les journalistes, en particulier contre une collaboratrice de l’agence russe Sputnik.