(Washington) Le procureur général Bill Barr, sur le point de quitter l'administration de Donald Trump, a une nouvelle fois contredit ce dernier lundi, estimant que Moscou était derrière la gigantesque cyberattaque qui a visé les États-Unis.

« Avec les informations dont je dispose, je rejoins l’analyse du secrétaire [d’État, Mike] Pompeo : il apparaît certainement que ce sont les Russes », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.

Le président Trump avait minimisé samedi la portée de cette attaque ainsi que le rôle supposé de la Russie.  

« La cyberattaque est bien plus importante dans les médias “ Fake News ” qu’en réalité », avait tweeté le président américain. « Tout est sous contrôle. Russie, Russie, Russie, c’est le slogan prioritaire quand n’importe quelle chose arrive. »

« Cela pourrait être la Chine [c’est possible !] », avait ajouté le milliardaire républicain.

Bill Barr, un fidèle de Donald Trump ayant annoncé sa démission la semaine dernière, s’était attiré les foudres du milliardaire pour n’avoir pas dénoncé les fraudes électorales alléguées par celui-ci.

Le président sortant avait aussi fait part de sa « grande déception » à l’égard de son département de la Justice, regrettant que ce dernier n’ait pas révélé avant l’élection de novembre l’existence d’une enquête sur la situation fiscale du fils de Joe Biden, Hunter.

Ces divergences sont apparues inchangées lundi. « J’ai dit qu’il n’y avait pas eu assez de fraude pour affecter l’élection et je m’en tiens là », a dit le procureur général en partance.  

« Je ne vois aucune raison à l’heure actuelle pour que les autorités fédérales saisissent des machines » électorales, a ajouté M. Barr à propos de cette mesure réclamée par des partisans de Donald Trump.

« Si je pensais nécessaire d’avoir un procureur spécial [pour enquêter sur les allégations visant Hunter Biden, le fils de Joe Biden, NDLR], j’en nommerais un et je ne l’ai pas fait », a-t-il enfin commenté.