(Washington) Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo, visé par des critiques inhabituelles de Donald Trump, a promis vendredi de publier les courriels controversés de la démocrate Hillary Clinton censés prouver, selon le camp présidentiel, qu’elle doit être poursuivie en justice.

Interrogé sur l’attaque du président des États-Unis à son endroit, il a dit sur la chaîne Fox News : « on va y arriver. Nous allons sortir cette information pour que les Américains puissent la voir ».

Prié de dire s’il le ferait avant la présidentielle du 3 novembre, Mike Pompeo a ajouté : « nous le faisons aussi vite que possible. Je pense absolument qu’on en verra davantage avant l’élection ».

Jeudi, Donald Trump, en retard dans les sondages face au démocrate Joe Biden et confiné à la Maison-Blanche une semaine après avoir été testé positif à la COVID-19, s’en est pris de manière inhabituelle à son secrétaire d’État, l’un des seuls à avoir échappé à ses critiques publiques jusque-là.

Il a vivement déploré que Mike Pompeo n’ait pas réussi à trouver de quoi incriminer l’ex-secrétaire d’État démocrate Hillary Clinton dans l’affaire des courriels.

Ces courriels « sont au département d’État, mais Mike Pompeo a été incapable de les sortir, ce qui est très malheureux », a dit le président-candidat. « Je ne suis pas content de lui à ce sujet », « il dirige le département d’État, il devrait les sortir », a-t-il martelé.

Hillary Clinton, candidate malheureuse à la Maison-Blanche face à Donald Trump en 2016, s’était vu reprocher d’avoir utilisé un serveur privé pour une partie de sa correspondance au département d’État, et non le serveur gouvernemental sécurisé. En campagne contre elle, le républicain n’avait cessé de réclamer son emprisonnement.

Après une enquête, le FBI n’avait pas retenu de chefs d’accusation contre Hillary Clinton, mais avait estimé qu’elle avait été « extrêmement imprudente ».

« Souvenez-vous, il y avait des informations confidentielles sur un serveur privé. Cela n’aurait jamais dû arriver », a dit vendredi Mike Pompeo. « Hillary Clinton n’aurait jamais dû faire ça. C’était un comportement inacceptable », a-t-il insisté.

Une enquête menée par les démocrates de la Chambre des représentants a révélé l’an dernier que la fille de Donald Trump, Ivanka, et son mari Jared Kushner, tous deux conseillers à la Maison-Blanche, avaient également utilisé des courriels privés pour des échanges liés à leur activité gouvernementale.