(Bruxelles) Les États-Unis pourraient être disposés à prolonger le dernier grand traité restant parmi ceux conclus avec la Russie sur les armes nucléaires, mais uniquement à de strictes conditions, a déclaré mercredi un haut responsable américain.

Les deux pays ont eu lundi à Vienne des discussions sur le « Nouveau traité START » (« New START accord »), qui limite le nombre de leurs têtes nucléaires et expire en février 2021, auquel la Chine n’a pas voulu se joindre, contrairement au souhait des États-Unis et de l’Alliance atlantique.

Marshall Billingslea, qui mène les négociations côté américain, a déclaré que son pays ne refuserait pas a priori une prorogation, même à court terme, du traité existant.

« Nous sommes prêts à envisager une prolongation de cet accord, mais seulement dans certaines circonstances », a dit à Bruxelles ce responsable à des journalistes après avoir informé l’OTAN des pourparlers de lundi dans la capitale autrichienne.

M. Billingslea a dit que les États-Unis demandaient des progrès concernant le « programme nucléaire intensif incroyablement inquiétant » de la Chine et sur « un nombre de comportements grandement préoccupants de la Russie qui ont été conçus pour se produire en dehors des limitations (imposées par) le Nouveau traité START ».

« Par-dessus tout, (nous voulons) que nous ayons un régime de vérification en vigueur qui puisse rétablir un certain niveau d’assurance que, dans les faits, il y a un respect des engagements pris par toutes les trois parties (États-Unis, Russie, Chine, NDLR) prenantes à un futur accord », a-t-il poursuivi.

Le président Donald Trump a exigé que la Chine s’implique dans les discussions sur la prorogation du Nouveau traité START.

M. Billingslea a à cet égard regretté que les Chinois aient refusé de participer aux pourparlers de lundi, tout en soulignant que les entretiens avec les Russes avaient été productifs et qu’un deuxième cycle de discussions pourrait avoir lieu fin juillet ou début août.