(Washington) Avec plus de 700 morts supplémentaires en une journée, les États-Unis enregistrent désormais mardi davantage de décès liés à la COVID-19 que le nombre de soldats américains tombés durant la Première Guerre mondiale.

Les États-Unis ont déploré 740 morts en 24 heures, selon le comptage de l’université Johns Hopkins à 20 h 30 locales mardi.  

Le nombre total de décès de la COVID-19 enregistrés dans le pays dépasse désormais 116 850, soit plus que le nombre de soldats américains tués durant la Grande guerre – environ 116 500 selon le département des Anciens combattants des États-Unis.  

Le bilan américain de l’épidémie avait dépassé fin avril celui des soldats américains tués en deux décennies lors du conflit au Vietnam, un seuil revêtant une forte portée symbolique tant cette guerre demeure l’un des plus grands traumatismes vécus par les Américains au 20e siècle.

Le pays, qui est en valeur absolue le plus touché par la pandémie tant en nombre de morts que de cas recensés, enregistre en outre désormais 2,13 millions d’infections diagnostiquées, dont 583 500 personnes sont déclarées guéries.

Les États-Unis avaient relevé dimanche et lundi leurs plus bas bilans journaliers depuis la fin mars, avec à chaque fois environ 380 morts sur les dernières 24 heures. Mais cette chute a vraisemblablement été accentuée par la baisse mécanique observée chaque week-end, en fonction des données transmises par les autorités sanitaires locales.  

Si le pays ne dépasse plus que rarement, depuis le début du mois de juin, la barre des 1000 décès du virus en 24 heures, il enregistre encore autour de 20 000 nouveaux cas chaque jour, un chiffre stable depuis des semaines.  

La première vague de contaminations n’en finit ainsi pas de durer, l’épidémie américaine s’étant déplacée de New York et du nord-est du pays vers une large bande recouvrant le sud et l’ouest.