(Washington) Un premier cas de coronavirus a été détecté sur un sans-papiers placé en rétention aux États-Unis, a déclaré mardi la police migratoire, alors que les appels à libérer les migrants se multiplient.

Le malade est un Mexicain de 31 ans détenu à Hackensack dans le New Jersey. Il a été placé en quarantaine et les admissions dans ce centre de rétention ont été suspendues, selon un communiqué de la police migratoire (ICE).

Un agent d’ICE, employé dans cette structure, avait été diagnostiqué comme malade de la COVID-19 la semaine dernière, a précisé la puissante organisation de défense des droits civiques ACLU.

« C’est ce que les experts en santé publique avaient prédit : les détenus sont des cibles faciles pour le virus. Les mêmes experts ont aussi prédit qu’une fois la maladie apparut dans un centre, elle allait se propager rapidement », a commenté Andrea Flores l’une des responsables de l’organisation.

« ICE doit immédiatement prendre des mesures radicales pour réduire le nombre de personnes en rétention, si elle ne veut pas être responsable d’une crise humanitaire », a-t-elle ajouté dans un communiqué.

Environ 37 000 migrants sont actuellement détenus par la police migratoire. L’ACLU et d’autres associations ont intenté des actions en justice pour obtenir leur libération, au moins des plus vulnérables.

Mais la lutte contre l’immigration illégale est une priorité du président Donald Trump et leurs appels sont pour l’instant restés lettre morte.

En parallèle, médecins, élus et militants demandent la libération des Américains qui purgent des peines de prison pour des délits non violents, ou en fin de peine, et ont rencontré des succès localisés.

Les autorités judiciaires du New Jersey ont ainsi ordonné la remise en liberté provisoire du millier de personnes détenues dans les prisons des comtés, souvent pour de petites infractions.

Les États-Unis battent tous les records d’incarcération au monde avec 2,2 millions de personnes en prison.