(Washington) Les États-Unis ont rendu hommage dimanche à l’ancien président français Jacques Chirac, décédé jeudi à Paris ; des condoléances qui interviennent bien après celles d’autres dirigeants mondiaux.

«Ayant dédié sa vie au service public, l’ancien président Chirac a travaillé sans relâche pour préserver les valeurs et les idéaux que nous partageons avec la France», a indiqué le secrétaire d’État Mike Pompeo dans un communiqué.

Le chef de la diplomatie américaine a rappelé que l’ex-président français qualifiait les États-Unis de «pays que j’aime, que j’admire, que je respecte et que je connais bien» pour y avoir étudié et travaillé au début des années 50.

«Nous n’oublierons jamais que (M. Chirac) a été le premier chef d’État à se rendre aux États-Unis après les horribles attentats du 11 septembre 2001», a ajouté M. Pompeo.   

«Les États-Unis et la France ont été côte à côte pour promouvoir la démocratie et la paix dans le monde, une relation durable qui se poursuit aujourd’hui», a-t-il souligné.

Le secrétaire d’État n’a rien dit de l’opposition du président français au conflit en Irak en 2003. Ce refus de participer à la guerre voulue par Washington avait provoqué des tensions entre les deux pays pendant plusieurs années.

M. Pompeo est le premier responsable gouvernemental américain à s’exprimer après la mort de Jacques Chirac, au pouvoir de 1995 à 2007 et décédé jeudi à l’âge de 86 ans.

L’ancien président George W. Bush, artisan de l’intervention en Irak, ne s’est pas non plus exprimé, au contraire de son prédécesseur Bill Clinton qui avait salué dès jeudi «un homme d’État audacieux et talentueux».

La Maison-Blanche a pour sa part indiqué dimanche que l’ambassadrice américaine en France, Jamie McCourt, représenterait son pays lors des cérémonies d’hommage officielles prévues lundi en France.

Une trentaine de chefs d’État et de gouvernement étrangers, dont le Russe Vladimir Poutine, sont attendus à Paris.