Quinze parents inculpés dans le scandale de corruption pour entrer dans des universités renommées des États-Unis ont comparu vendredi devant un tribunal fédéral de Boston, puis laissés en liberté sous conditions, selon le procureur fédéral du Massachusetts.

Les parents présentés au juge vendredi, presque tous des dirigeants d'entreprise, sont inculpés de « conspiration pour commettre une fraude postale ».

Ils sont accusés d'avoir payé pour améliorer les résultats de leurs enfants à des examens nationaux déterminants dans la sélection des universités, ou pour les faire passer pour des athlètes capables de rejoindre les équipes sportives de ces universités, facilitant ainsi leur admission.

Cinquante personnes - dont 33 parents - ont été inculpées dans cette affaire de pots-de-vin qui a éclaté le 12 mars.

Une dizaine doivent encore comparaître la semaine prochaine, dont les actrices Felicity Huffman (Desperate Housewives) et Lori Loughlin (Full House).

La tricherie a aussi impliqué des entraîneurs sportifs et des administrateurs d'examens, ainsi que l'ancien responsable d'une société d'aide à la préparation aux examens, William Singer, qui a joué un rôle central en collaborant avec la justice et en enregistrant des conversations téléphoniques compromettantes pour ses co-inculpés.

Quatre personnes ont déjà accepté de plaider coupable, dans l'espoir d'une peine réduite, dont M. Singer. Le prononcé de sa sentence est prévu en juin.

Et Rudy Meredith, entraîneur de foot féminin de la prestigieuse université de Yale, a plaidé coupable jeudi et devrait aussi connaître sa sentence en juin.

Argent et privilèges sont au centre de ce scandale qui a éclaboussé de nombreuses personnalités, décidées à aider leurs enfants en contournant le système très sélectif d'admission aux grandes universités américaines, comme Yale, Stanford, Georgetown, UCLA ou l'université d'Austin au Texas.

Aucun des enfants concernés n'a été nommé par la justice ni inculpé.

La direction de Yale a néanmoins indiqué mardi avoir exclu une étudiante qui avait été admise en 2018 grâce au versement de pots-de-vin.

La fille de Lori Loughlin admise à l'Université de Californie du Sud (USC) via cette tricherie, selon l'acte d'accusation, a été la cible de critiques sur les réseaux sociaux où elle était très active comme « influenceuse », bénéficiant de l'appui financier de plusieurs marques.